Malaga, une ville haute en couleur !

Les villes et villages andalous sont connus pour la blancheur de leurs murs, mais ce ne fut pas toujours le cas. Aujourd’hui, si la ville de Malaga possède deux quartiers réputés pour leurs Street Art, le quartier de SOHO et le quartier de Lagunillas, à une époque, c’était toute la ville, tous les murs des bâtiments qui étaient recouvert de peinture en trompe l’oeil.

Au XVIIIe siècle, il était courant dans les villes de trouver les églises, les bâtiments des nobles, les bâtiments administratifs recouverts de belles peintures. Mais à Malaga, c’était toute la ville, tous les bâtiments qui étaient peints ainsi. Les murs de la ville étaient décorés de peintures de style baroque avec des éléments architecturaux, des anges, des saints, des personnages, des paysages, des scènes de vie ou simplement des motifs géométriques.

Tout au long du XIXe siècle, d‘importantes épidémies ont touché la région, fièvre jaune, choléra… Arrivant notamment par les bateaux au port de Séville. Il y a eu de nombreux morts. Afin d’aider à enrayer ces épidémies à répétition, les murs des maisons et des bâtiments se sont vu être recouverts de chaux. Les belles peintures des villes se sont retrouvées cachées et les célèbres villages blancs andalous sont nés ! 

Au fils des années, les belles peintures en trompes l’oeil des bâtiments de Malaga ont disparu sous des couches de peinture, tantôt blanches (chaux), tantôt de couleurs…
Mais dans les années 80, lors de restauration de bâtiments, certains spécimens ont commencé à apparaître révélant la véritable image de Malaga de l’époque baroque. Un patrimoine qui est resté caché sous des couches de chaux et de peintures jusqu’à aujourd’hui.

Depuis, lors des restaurations des bâtiments, dès qu’une peinture est retrouvée, elle est conservée. Alors, levez la tête lors de votre balade dans les rues de Malaga, vous découvrirez des magnifiques peintures vieilles de plus de 200 ans.